"Let different beliefs clash in the marketplace of ideas." Milton Friedman
On s’alarme des bulles informationnelles. Mais il y a 40 ans, c’était comment ?
Le gars qui lisait Libé lisait Libé. Point.
Peut-être un autre journal de la même obédience.
Mais sûrement pas Minute.
Et à la télé ? Tout le monde regardait les trois chaînes publiques.
Des chaînes dirigées par des responsables nommés à chaque changement de gouvernement, histoire que l’information reste bien orientée.
Aujourd’hui, c’est différent. Ou pas.
Sur le service public l'information reste très orientée (euphémisme).
Mais on reste libre de ne pas regarder. On est juste obligé de raquer.
Sur LinkedIn, X ou ailleurs, j’ai infiniment plus de chances de croiser une information qui ne va pas dans le sens de ce que je crois.
Et si ça me dérange ? Pas grave.
Je peux recouper. Vérifier. Confirmer. Infirmer.
Je peux lire des journaux étrangers auxquels je n'aurais jamais eu accès.
Alors, cette idée que nous serions enfermés dans des bulles informationnelles hermétiques aujourd’hui ?
Séduisant, mais au fond est-ce si différent d'il y a 40 ans ?
Par contre l’accès à une pluralité d’informations n’a jamais été aussi facile.
Encore faut-il avoir envie de sortir de sa zone de confort intellectuel.