L'État impose le partage, mais le risque reste privé.
À partir du 1er janvier, les entreprises françaises entre 11 et 49 salariés devront mettre en place un dispositif de partage de la valeur.
Formidable nouvelle pour les TPE/PME !
Un nouvel effet de seuil débarque, avec tout ce qu’il implique :
- Une bureaucratie encore plus lourde,
- Des coûts supplémentaires,
- Et bien sûr, un frein au développement pour celles qui voudraient grandir mais hésitent à embaucher ce 11e salarié.
Encore une idée géniale, parfaitement adaptée à notre époque.
Rien de tel pour "simplifier la vie des entreprises" et "stimuler l’économie". Bravo !
On nous vend cette réforme comme une manière de **"partager la valeur"**, presque un retour à l’idée de participation chère à De Gaulle.
Mais soyons sérieux :
- De Gaulle pensait à une véritable cogestion, où salariés et dirigeants seraient partenaires, partageant non seulement les bénéfices, mais aussi les décisions et les risques.
- Ici, on a plutôt un bricolage bureaucratique imposé d’en haut, sans véritable réflexion sur la responsabilisation ou l’équilibre entre risques et gains.
On dit souvent qu’on privatise les bénéfices et qu’on socialise les pertes.
Alors pourquoi ne pas aller au bout de la logique ?
Imaginons plutôt un système de compte collectif :
- Quand l’entreprise génère des bénéfices, on les crédite au partage.
- Quand elle subit des pertes, on les déduit.
Libre à ceux qui le souhaitent de refuser ce mécanisme.
Mais au moins, ce serait un vrai partage, basé sur la responsabilisation mutuelle, et non un transfert unilatéral déguisé.
Si on arrêtait de voir les entreprises comme des guichets automatiques, peut-être qu’on en sauverait quelques-unes.