L'immobilier c'est comme le foot : il faut arbitrer et ne pas se laisser embarquer par ses émotions.
Jean-Kevin achète un appartement pour de l'investissement locatif.
Une bonne affaire a priori (en plus j'ai mis de la garantie revente et de la garantie de loyer 12 ans) pour laquelle il a eu un coup de coeur.
Les années passent.
😱 Et un jour c'est le drame. Jean-Kevin s'aperçoit qu'il a épuisé son déficit foncier. Trop tard vu qu'il gère à la cool.
Tant que de l'argent rentre il ne se pose pas trop de questions.
"On verra plus tard ! Carpe diem !"
💸 Sauf que plus de la moitié des loyers qu'il encaisse part désormais en fiscalité.
Le rendement en prend un sacré coup.
🟥 C'est le moment d'arbitrer.
Autrement dit se poser la question de vendre ou garder.
C'est là en général qu'il faut mettre l'affect de côté.
Mais à condition d'avoir une vraie stratégie derrière.
Car si on vend, mais sans pouvoir réellement réemployer efficacement son argent, l'intérêt est limité.
Si Jean-Kevin vend parce qu'il est au chômage, certes il pourra éventuellement mettre en jeu sa garantie revente s'il constate une perte.
Mais derrière, les possibilités de financement s'il veut réinvestir vont être plus limitées.
Et investir dans l'immobilier sans levier bancaire, ça enlève quand même pas mal d'intérêt à la chose.
Dans d'autres cas, Jean-Kevin va vouloir garder le bien en se disant "non mais comme ça je serai exonéré d'imposition sur la plus-value".
Ok, mais c'est peut-être plus intéressant de récupérer du cash à l'instant T, pour le réinvestir, et recharger à la fois de l'apport, du déficit, de l'amortissement.
Voire de diversifier sur d'autres supports.
Et puis s'il y a une vraie valeur sentimentale, il y a bien sûr la solution de la vente à soi-même, via une société.
"Oui mais en gros je vais payer 7/8% de frais de notaire pour rien, un comptable, etc".
Oui, mais cela peut permettre à la fois :
1️⃣ de gérer plus facilement une transmission, en mettant les enfants au capital (donc économiser sur des frais de succession futurs),
2️⃣ et de concilier le souhait de conserver tout en optimisant la fiscalité.
Bien sûr, chaque cas est unique. Et faire des plans sur la comète n'est pas toujours utile.
On connait nos besoins et nos envies à l'instant T, mais on ne peut anticiper ceux qu'on aura dans 5 ou 10 ans.
Pour la santé de son patrimoine, et sa santé financière, il faudrait faire un checkup annuel de son patrimoine.
Qui le fait, franchement ? Avec un CGP ? Fiscaliste ? Expert-comptable ?