"Ma retraite est de 2500 Euros. J'aide mes enfants avec." explique ce retraité pour justifier sa situation.
Dit comme ça, c’est touchant. Mais si on gratte un peu :
- 2500 € de pension. Soit plus que le salaire médian d’un actif.
- Un départ à la retraite à 55 ans.
- Une carrière en partie dans le plein-emploi.
- Une résidence principale achetée avant l’envolée des prix et potentiellement avec l'aide de l'inflation.
Et nous est expliqué, ensuite, comme c'est le cas dans de nombreuses familles, le récit héroïque de l’entraide intergénérationnelle :
💶 le permis du petit-fils,
💻 l’ordi de la fille,
🍽 les courses du dimanche.
En langage neutre : les retraités rétrocèdent une partie de leur pension, financée par des actifs qui gagnent moins et cotisent plus.
Où est la dignité quand les parents sont obligés d'aider leurs enfants ?
Tout cela au nom d’un pacte social qui ressemble de plus en plus à un prélèvement inversé.
⚖️ 1,7 actif par retraité, avec une durée de vie qui s'allonge, et une pression fiscale concentrée.
📉 Une natalité en chute.
💸 Un État qui emprunte pour compléter ce que les cotisants ne peuvent plus fournir.
📆 Et tout cela était parfaitement prévisible. Les tables démographiques n’ont jamais menti.
Mais au lieu d’anticiper, on a fait quoi ?
On a transformé un modèle productif en club de loisirs subventionné : retraite à 60 ans, 35 heures, etc.
On a voté pour le confort présent, en repoussant la facture.
Résultat : Un pays où les jeunes payent les retraites puis reçoivent un chèque de grand-père pour boucler le mois.
Ces retraités ne sont pas forcément responsables, mais ils sont le symbole d'un système qui dysfonctionne.
Certains parlent d'une forme de gérontocratie, les retraités étant par ailleurs ceux qui se mobilisent le plus lors des élections.
On appelait ça un système de répartition.
On découvre que c’est devenu un système de recyclage fiscal émotionnel.
Certains n'ont toujours pas compris comment fonctionne le système de retraite par répartition. Personne ne reproche aux retraités actuels de n'avoir rien fait et de n'être que des profiteurs. On leur indique juste qu'ils ont cotisés beaucoup moins que les actifs d'aujourd'hui car les actifs étaient plus nombreux que les retraités. Donc aujourd'hui ce sont les actifs d'aujourd'hui qui paient leurs retraites. Il est donc normal qu'il participent à l'effort financier et fiscal car le système qui permet leur retraite est déficitaire.
La faute n'est pas celle des retraités mais de ceux qui ont contribué à aboutir à une telle situation.
Pour le reste, si je devais être taxé, ça ne m'empêchera pas d'aider mes enfants si j'en ai les moyens et si je sens que je dois le faire.
Ce sera mon devoir de père jusqu'à mon dernier souffle.
Pour les génération post-boomer, boomer rime peut-être avec profiteur mais ça rime aussi avec trimeur...
Laurent Brèches, je trouve que faire de ce cas une généralité est extrêmement restrictif ce monsieur a bénéficié de régime spéciaux ce qui n'est pas le cas de la grande majorité des personnes qui travaillent. Nous vivons dans une société où nous jalousons plutôt que d'essayer de trouver des solutions. Tant mieux pour lui s'il a pu profiter de ces avantages, tant pis pour nous si nous nous apitoyons sur notre sort. Avant de taper sur les retraités, je précise que je ne le suis pas et que je ne suis pas prête de l'être, peut-être faudrait-il arrêter de gaspiller l'argent du peu de population qui travaille et qui est étranglée par les impôts et autres prélèvements, le distribuant à droite à gauche. Je pense que si on arrêtait de subventionner la Chine, les États-Unis et autres pays qui nous écrasent on nous détestent, peut-être que tout cet argent dispersé pourrait permettre de renflouer les caisses de retraite ou d'aider nos hôpitaux ou notre système éducatif, ou même de mettre des mesures en place pour aider les actifs qui ont des salaires trop faibles. Les retraités n'y sont pour rien les décisions politiques prises depuis 40 ans si.