"Mettons les éoliennes en Allemagne et le nucléaire en France" propose Patrick Pouyanné avec un brin de provocation.
Après avoir estimé que "Les Français n’aiment pas les éoliennes, les Allemands adorent les éoliennes."
Ce qui est faux.
En France, certains aiment bien les éoliennes.
Tant qu’elles ne sont pas installées devant chez eux.
Et en Allemagne, la désaffection est réelle.
Sous Merkel, la sortie du nucléaire a été menée tambour battant.
Quitte à ce que des hauts-fonctionnaires verts trafiquent des rapports pour en justifier la pertinence, comme cela a été révélé l'année dernière.
Cette semaine, d'ailleurs, les industriels allemands tirent la sonnette d’alarme.
Dans une lettre ouverte au chancelier Merz, ils dénoncent une politique qui renchérit les prix et menace l’approvisionnement.
Parmi leurs demandes : prix plafonné à 5 ct/kWh, suppression des surcoûts verts, quasi-moratoire sur l’éolien et le solaire…
On est loin de l’image d’un peuple aligné sur l’utopie verte.
Ces critiques rejoignent celles de parlementaires français, qui rappellent qu’imposer les renouvelables à marche forcée, c’est :
- mettre des emplois en péril par le surcoût engendré,
- bétonner les paysages (500 à 800 m³ de béton par éolienne),
- enrichir des fonds de pension étranger en surpayant l’électricité que nous subventionnons.
C’est tout le mérite de la provocation de Pouyanné : rappeler qu’une stratégie énergétique ne peut pas être une posture morale.
Elle doit équilibrer sécurité d’approvisionnement, prix compétitif et ambitions climatiques.
Et qu'une réflexion européenne globale et pragmatique doit être menée.
La vraie question n’est pas "qui aime les éoliennes ?" mais "qui paiera la facture de nos illusions ?"
La phrase la plus importante est la suivante, qu'il faut compléter comme suit "elle doit équilibrer sécurité d'approvisionnement qui est une composante du prix, les ambitions climatiques et n'oubliez pas la SANTE ".
I'll be back
"utopie verte"
L’utopie n'est pas l'irréalisable ... C’est juste l'irréalisé !
Sans utopie notre monde serait encore à l'ère de la pierre et la science ne serait qu'une vague notion embryonnaire !
Marketing and Sales Manager Fleet Solutions at Actia Automotive
2 months ago
Partant d'une production essentiellement basée sur le gaz puis le charbon, il y avait du sens à déployer des ENR pour pouvoir les stopper 25% à 40% du temps. Decarboner, réduire sa dépendance au gaz russe, améliorer sa balance commerciale, peut être réduire le coût de l'électricité. Mais au delà ça n'a plus de sens: on obtient une surproduction sur les créneaux où les ENR produisent et on doit toujours faire fonctionner les centrales fossiles sur les autres.