Mettre des points médians dans les mots en croyant que ça va "égaliser" les sexes, c'est du même niveau que penser que mettre des coeurs à la place des points sur les "i" va faire que les gens vont s'aimer.
Macron a raison.
Le langage peut certes affecter notre perception du réel.
Mais je constate qu'on n'a pas eu besoin d'écrire un.e médecin.e pour que les femmes représentent plus de la moitié des médecins.
On a beau parler d'UNE sentinelle, la plupart sont des hommes.
Etc.
Ce qui est marrant avec le point médian, c'est que c'est tellement imbuvable, que même ceux qui l'utilisent s'emmêlent les pinceaux au bout d'un moment.
J'en ai vus dans des échanges de mail qui prenaient l'excuse de l'écologie pour l'abandonner au bout de quelques échanges : "Je m'excuse je vais arrêter le point médian dans la suite de l'échange car cela rallonge le message et consomme plus d'énergie."
On est dans de l'idéologie purement et simplement.
L'écriture inclusive c'est un homme de paille qui évite de s'interroger sur les vrais sujets qui peuvent expliquer des différences de statut ou de profession entre hommes et femmes.
Par exemple, le fait que les femmes soient sous-représentées dans les comités de direction des grandes entreprises s'explique notamment par :
- leur sous-représentation dans certaines grandes écoles de commerce il y a 20/25 ans,
- le choix d'options différentes qui conduisent à des carrières différentes pendant ce même cursus.
C'est plus compliqué et moins sexy que le point médian.
D'ailleurs beaucoup de celles et ceux qui donnent des leçons sur ce thème sont plus discrets quand il s'agit de dénoncer d'autres faits dont sont victimes les femmes : du harcèlement de rue chez nous, aux atrocités commises sur les civiles israëliennes par exemple.
Rien d'étonnant quand on voit la sphère dans laquelle tout ceci évolue.
À lire sur le sujet : "Le féminin et le masculin dans la langue : l'écriture inclusive en question", sous la direction de la linguiste Danièle Manesse.