Nous risquons de manquer de fonctionnaires : d’ici 2030, 30% des effectifs partiront à la retraite.
Je ne pensais pas écrire cela un jour.
C’est une opportunité unique de repenser une administration qui :
- Sur certains secteurs, est en surnombre.
- Sur d’autres, est en pénurie.
Mais le problème c'est une rigidité structurelle qui décourage la mobilité et l’efficacité.
Un agent d’accueil peut gagner moins dans une administration où il serait pourtant plus utile, à cause de primes spécifiques, propres à chaque administration.
Résultat : aucune incitation à réallouer les ressources là où elles manquent.
Alors qu'on manque de fonctionnaires dans certaines administrations :
❌ Hôpitaux : 70% des fermetures de lits seraient dues à un manque de personnel.
❌ Police et justice : des retards accumulés faute de moyens.
❌ Éducation : on embauche des candidats de niveau scandaleusement bas, faute d’attractivité.
Pourquoi ce désintérêt ?
Pas compliqué, qui a envie de travailler dans des conditions déplorables :
- Mal payé dans de nombreux cas (profs, flics, …).
- Peu de perspectives d’évolution.
- Des règles absurdes qui donnent l’impression de travailler à contre-sens, sans but ni perspective, ou de vider l'océan avec une petite cuillère.
- Et, cerise sur le gâteau, se faire critiquer en permanence par le reste de la France, dont votre serviteur.
Bref, aucune "vraie" gestion des ressources humaines.
Pour y remédier, je propose a minima :
✅ Toutes les nouvelles embauches hors postes stratégiques en contrat de droit privé.
✅ Alignement des salaires sur ceux du privé pour rendre ces métiers attractifs.
✅ Donc alignement des retraites sur le privé.
✅ Que la performance, l'efficacité et l'initiative soient récompensées.
Ce n’est pas une question de taper sur les fonctionnaires, mais de reconnaître que notre modèle est à bout de souffle.
Sauf miracle rien de ce que je propose n'arrivera. Et il est possible que pas grand chose n'ait été anticipé.
Mais si cette vague de départs n’est pas saisie comme une opportunité, on continuera de tourner en rond, entre pénuries criantes et sur-effectifs inefficaces.