"On greffe de tout aujourd’hui, des reins, des bras, un coeur. Sauf les couilles. Par manque de donneur." Jacques Chirac
C'est la phrase qui me vient au moment où l'on peut estimer que la dette française devient une bombe à retardement pour la démocratie.
C’est l'analyse de plusieurs experts alors que selon une étude Ipsos-Sopra Steria, seuls 8% des Français sont préoccupés par la flambée de la dette française.
Pourtant, ce phénomène a des conséquences graves sur notre avenir.
En effet, contrairement à d’autres pays comme le Japon, une partie non négligeable de notre dette est détenue par des créanciers étrangers.
Cela signifie que nous devons leur rembourser les intérêts et le capital, au détriment de nos investissements publics.
Mais ce n’est pas tout.
Quand les États préfèrent se financer sur les marchés plutôt que de lever des impôts, ils ont des comptes à rendre plutôt à leurs créanciers qu’à leurs citoyens contribuables.
Cela pose une question de souveraineté démocratique.
Qui s’accroît d’autant plus lorsque les créanciers sont étrangers.
Le tout avec l’approbation ou la sanction des agences de notation.
Sans remettre en cause l’utilité ou la pertinence de chacun de ces rouages, chaque Euro de dette qui s’ajoute à la dette dilue un peu plus, en quelque sorte, le principe démocratique.
Il n'y a qu'à voir comment la Grèce à l'époque a été mise sous coupe réglée.
Comment sortir de cette spirale infernale ?
La plupart des solutions sont connues, elles vieillissent dans les rapports de la Cour des comptes.
Il ne manque plus que le courage et la volonté de les appliquer.