"Où est-ce qu'on met notre argent le plus efficacement pour baisser les émissions de CO₂ ?"
La question est signée Patrick Pouyanné, PDG de Total.
Pour une fois, ce n’est pas du pétrole qu’il cherche à extraire, mais un peu de bon sens.
Derrière cette question, deux évidences que l’Europe feint d’ignorer :
1. Pourquoi les bons élèves (France) devraient-ils baisser leurs émissions dans les mêmes proportions que les cancres (Pologne) ?
C’est un peu comme si on demandait à un étudiant avec 17 de moyenne de faire autant d’efforts que celui qui plafonne à 6.
2. Pourquoi imposer les moyens plutôt que viser les résultats ?
On fixe des normes, des technologies, des interdictions, des "ZFE", des calendriers.
Mais rarement des objectifs clairs avec liberté d’y parvenir.
La bureaucratie aime les process. Pas les résultats.
Dans une entreprise, quand on cherche à réduire les coûts, on ne dit pas : "Chaque service doit couper 5%."
On regarde où l’euro dépensé produit le plus d’impact.
On fait du ciblé, du stratégique, de l’optimisation.
Mais dans l’Union européenne ?
On fait du symbole, du fétichisme réglementaire, de la distribution uniforme d’effort… Au nom d’une égalité qui sacrifie l’efficacité.
La morale, c’est bien.
L’efficacité, c’est mieux si on veut survivre.
Les deux peuvent coexister.
Mais pas si on confond justice avec arithmétique socialiste appliquée aux gaz à effet de serre.
Président de « Carel Environnement et Patrimoine » ; Consultant en épargne salariale
3 months ago
Avec ces tergiversations et ces dogmatismes de nos politiques énergétiques on se retrouve à importer a prix fort et massivement du gaz de schiste des États Unis qu’on ne veut pas produire en france parce que c’est polluant. heureusement que TotalEnergies est un des leaders mondiaux du GNL. On n’a pas tout perdu!!
Eh oui, on en revient toujours à la bonne vieille direction par objectif, la base du management mais comme de nombreux managers n ont pas compris ça, contrairement à Patrick Pouyanne ...