Patrick Pouyanné, PDG de TotalEnergies, suggère que les aides publiques devraient être conditionnées à une clause de retour à meilleure fortune.
Autrement dit : quand on tend la main à une entreprise en difficulté, on devrait récupérer quelque chose quand elle va mieux.
Un principe d’équité. De bon sens.
Et surtout de cohérence.
Pas de l’aide magique sans conditions. Pas du chéquier à ciel ouvert.
Mais un État partenaire, pas sponsor.
Parce qu'on ne peut pas, dans le même souffle, défendre le capitalisme quand tout va bien, et appeler l'État au secours quand tout va mal, sans contrepartie.
La cohérence, c’est ce qui manque souvent dans le débat économique et politique.
La cohérence n’est pas de gauche ou de droite. Elle est crédible ou non.
On ne peut vouloir une chose et son contraire.
Parce que dans notre époque, l’incohérence est devenue une discipline olympique :
– Se plaindre du poids de l’État, mais tendre la main dès que le chiffre d’affaires tremble.
– Revendiquer l’indépendance d’une association tout en quémandant des subventions publiques.
– Hurler contre les “profits indécents” de certaines entreprises, tout en militant pour des aides à l’emploi financées par les contributions des mêmes entreprises.
– Et évidemment : dénoncer Total à longueur de plateau, tout en prenant sa voiture thermique tous les matins pour aller “lutter contre le capitalisme”.
Et c’est peut-être la seule chose que les citoyens attendent encore d’un responsable public, ou d’un dirigeant d’entreprise.
Qu’il aligne ses principes, ses discours et ses actes.
Enfin "si on croit profondément au libéralisme" comme il le dit, on demande pas de conditionner les aides, on demande de les supprimer tout court (et de baisser la fiscalité) pour laisser d'autres entreprises émerger. Sinon, c'est un peu de la concurrence déloyale.
Passionné par tout, mais aussi CEO / Gen'étiq, même pas peur de faire l'impossible avec l'étiquette de demain. Vous en rêvez, on construit votre rêve. Tout simplement.