Payer son repas 63 € au lieu de 43 €, pour que les employés travaillent moins et vivent mieux.
C’est le pari du Grand Buffet de Narbonne, qui a choisi la semaine de 3,5 jours sans baisse de salaire en reportant la différence sur les clients.
Un choix courageux.
Car il met chacun face à un dilemme :
- applaudir l’idée,
- mais sortir la carte bleue quand l’addition monte.
On retrouve ici le mécanisme bien décrit par Landier & Thesmar dans "Le prix de nos valeurs" : les grands principes affichés s’évaporent souvent quand il faut les payer soi-même.
Thierry Marx expliquait récemment que la restauration devrait "régulariser des sans-papiers" pour pallier la pénurie de main-d’œuvre.
Deux visions :
- Soit payer mieux et offrir de meilleures conditions pour donner envie à ceux qui sont déjà là, mais ça coûte plus cher au client.
- Soit baisser la tête et faire tourner la machine grâce à des travailleurs invisibles et sous-payés, mais ça coûte moins cher au client.
L’expérience du Grand Buffet montre que d’autres choix sont possibles. Mais pas gratuits.
La question est toujours la même : préfère-t-on un monde plus juste ou une addition plus légère ?
La réponse vient peut-être en observant le cas des livreurs Uber Eats, Deliveroo, etc.
Le lumpenproletariat de la restauration.
Une étude avait révélé un joli paradoxe : une surreprésentation des clients aux opinions de gauche ou d'extrême-gauche parmi les clients.
Les mêmes qui se plaignent de l'exploitation de ces livreurs sont aussi ceux qui y ont recours en masse.
Tant qu’on préfèrera s’acheter une bonne conscience à bas coût, il faudra bien que quelqu’un paye pour nos contradictions.
j'accompagne maintenant EASY CS pour le deploiement de la concièrgerie en SAV pour les équipements de garage
1 month ago
Les restaurateurs préfèrent embaucher des sans papiers avec tous les soucis que cela engendre plutôt que de s’attaquer au fond du problème … de se battre contre un état qui se refuse de baisser le cours du travail
Alors pour les restaurateurs qui se plaignent levez vous tapez à la porte de Bercy à coup de tracteur s’il le faut mais ce n’est pas avec des sans papiers que vous sauverez votre établissement car pour accueillir des clients encore faut il que le tarif soit adapté