"People who enjoy meetings should not be in charge of anything", disait Thomas Sowell.
Lundi. 9h. La réunionite aiguë frappe encore.
Les aficionados des réunions règnent en maîtres, orchestrant des ballets de PowerPoints et des symphonies de "je me permets de rebondir".
C'est souvent l'occasion de concours de monologues, au contenu aussi dilué que le café.
Et aussi une façon d'organiser la procrastination en la déguisant en productivité.
Certains ont attendu une semaine la réunion du lundi pour faire part d'un problème à leur collègue dont le bureau est à 10 mètres.
D'autres vont s'écharper sur la couleur des nouveaux fauteuils de bureau, ou la nécessité d'avoir des souris ergonomiques.
Enfin, une poignée, adepte de méditation pleine conscience, en profitera pour faire le vide ou penser à ses prochaines vacances.
On terminera en se posant de nouveaux problèmes qu'on n'avait pas en débutant la réunion, ce qui alimentera l'ordre du jour de celle de la semaine suivante.
Le système s'auto-entretient tout seul.
Il génère même un vrai business de livres, coaches, etc, pour endiguer le phénomène (ou le perpétuer ?).
Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme : c'est la magie du capitalisme libéral.
Je préfère les réunions en très petits comités (3/4 personnes maxi) sur un point précis et actionnable rapidement. Simple, efficace, rapide.
Ensuite à chacun de voir avec son équipe.