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Laurent Brèches
Courtier indépendant | Spécialiste garantie revente & loyers impayés | J’aide les pros à vendre mieux en se différenciant et en sécurisant les ventes
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December 12, 2024
Porter un voile islamique diminue de plus de 80 % les chances de décrocher un entretien d'embauche en France, selon une étude de l'université Gustave Eiffel. La France est-elle "raciste" ? Pas vraiment. L'étude montre qu'il n'y a qu'un écart marginal entre une Française de souche non-voilée et une Française d'origine maghrébine non-voilée. La question n'est pas l'ethnie, elle est ailleurs. Le voile est perçu comme un symbole politique. Une contestation des codes et acquis socio-culturels, notamment la séparation entre sphère privée et sphère publique, pilier du modèle républicain français, ou encore l'émancipation des femmes. Ces codes ce ne sont pas des caprices. Venir à un entretien pour un poste de luxe habillé en survêt' / baskets crado ? Vous êtes libre, mais ce choix réduira vos chances. Intégrer un groupe, c’est aussi comprendre ses normes. Qui serait réellement surpris d'ailleurs ? Le voile n’est pas simplement un bout de tissu. Ça c'est la propagande frériste et d'extrême-gauche. Chacun est, pour moi, libre de sa foi, aucun problème là-dessus. Mais son expression n'a rien à faire dans le domaine professionnel. Cela doit rester du domaine familial / amical. Prenons l’exemple du Japon, que j’adore. Si je m’y installais, je ne m’amuserais pas à réclamer des croissants au déjeuner, du fromage à la cantine ou parler fort dans les transports. Ce serait vu comme un refus d’intégration. Et ce serait légitime. Nul ne peut se prévaloir de ses propres turpitudes. S’adapter ne signifie pas devenir uniforme, mais coexister avec un projet collectif. La diversité est une richesse, mais elle doit respecter les piliers culturels qui font tenir l’ensemble. Aristote, que je cite souvent, avait déjà expliqué que les États se constituaient par le regroupement de personnes qui avaient des valeurs et modes de vie commun : on ne vivait pas à Athènes comme à Sparte. Partout où le voile est devenu la norme, la liberté des femmes a reculé. La vraie question n’est pas "la France doit-elle changer ?", mais plutôt : est-ce à la culture majoritaire de s’adapter à toutes les minorités, ou aux minorités de s’insérer dans un cadre commun ? Je pense que c'est aux minorités de s'adapter, a fortiori quand le changement proposé ne va pas dans le sens d'un progrès. Des millions d'anonymes ou célèbres l'ont fait par le passé. En France on s'est "mis" sur la figure pendant des siècles pour régler nos problèmes de religion, à coup de massacres, exils, guerres, ce qui explique notre société. On a bataillé pour que la raison permette de nous émanciper. Ce n'est pas pour retomber dans une société où ce serait à nouveau la religion qui dicterait la façon de vivre ou se comporter.
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December 12, 2024
Discussion about this post
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Jean-Noel Thiollier
People careful admirer
8 months ago
Merci… je ne saurais mieux dire et il en va du voile comme de tout élément distinctif parfaitement acceptable mais comme vous le dites … qui risque de nous mettre à l’écart. L’essentiel c’est de l’assumer… moi ça me va impec les gens qui assument d’être différents
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Claire Michaud Raffray
Responsable RSE Dialogues et Concertations.
8 months ago
je regardais hier un reportage sur ce qui se passe à Damas et je suis d'accord avec Laurent, partout où le voile est devenu la norme le droit des femmes a reculé, les syriennes ont peur et à leur place j'aurais également peur. Par ailleurs, je suis entrain de lire un roman "le bastion des larmes" où il est question du sort des homosexuels au Maroc, pays touristique qui peut sembler ouvert, C'est effarant. Je conclurai avec ces trois mots : femmes, vie, liberté. Derrière les femmes, ce sont tous les plus fragiles qui sont en danger.
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Stéphanie Capodicasa
Head Of Talent Acquisition (10 collaborateurs) | RH, Management, Gestion des talents❕mes posts n’engagent que moi ❕
8 months ago
Manger des croissants n’a pas de rapport avec la foi. Cette manière de vouloir à tout prix comparer ce qui n’est pas comparable pour justifier des positions… L’émancipation ce n’est pas de raccourcir ses vêtements. C’est d’avoir des choix et d’être libres. Pas libres de faire ce que les gens attendent de nous. Juste libre. En particulier quand nos choix et actions n’ont absolument aucun impact sur la vie des autres. Personne n’a à s’adapter. Encore moins à se conformer. À s’effacer. Nous avons juste à nous respecter. Mais ça semble bien difficile. De plus en plus. Chacun est libre de sa foi tant que celle ci ne nous saute pas aux yeux…? Belle liberté.
Moscovici demande aux Français de faire des efforts d’austérité. Tout en poussant Najat Vallaud-Belkacem à la Cour des comptes. Une femme qui n’a jamais brillé ni par ses compétences budgétaires, ni par son bilan à l’Éducation nationale. D’un côté on exige des sacrifices. De l’autre on distribue les places sans réel souci de compétence. De quoi nourrir le soupçon de "République des copains". Mais Vallaud-Belkacem a une qualité précieuse : elle est l’épouse de Boris Vallaud, patron des députés PS. Deal : "Une place pour ta femme, et tu nous laisses tranquilles." En novlangue féministe : promotion de l’égalité. En français : clientélisme. Pendant ce temps, la dette file. La Cour des comptes chiffre le gaspillage public et les niches injustifiées entre 80 et 100 milliards par an. Rien qu’en sur-administration et "politique de guichet", on brûle 30 milliards. Et on feint de chercher 40 milliards d’économies, comme si ouvrir un rapport de la Cour des comptes relevait du génie. Ce serait presque drôle si ce n’était pas nous qui payions la note. Bayrou ferait mieux d’abandonner ses petits arrangements pour lire ces rapports. La cohérence et l’éthique ne coûtent rien. Et elles rapportent. Douglas Murray disait : "Regardez comment ils élèvent leurs enfants et vous saurez ce qu’ils pensent vraiment." Regardez comment ils gèrent votre argent, et vous saurez ce qu’ils valent vraiment.
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July 10, 2025
Au collège Victor Schoelcher les élèves glissent désormais leur smartphone dans une pochette aimantée à l’entrée de l’établissement. Et là, miracle :   👉 moins de tensions,   👉 plus d’attention,   👉 et même des conversations entre êtres humains. Un dispositif à 15 euros par pochette. Beaucoup moins qu’une séance de "sophrologie inclusive" ou une formation "climat et genre". Et 100 fois plus efficace. Parce qu’en vrai, on le sait depuis longtemps : - Une étude de l’Université de Chicago (Ward, 2017) montre que le simple fait d’avoir son téléphone à proximité réduit la capacité cognitive (même éteint).     - Une autre étude britannique (Beland et Murphy, 2015) a montré que l’interdiction du téléphone en classe permettait de gagner l’équivalent de 5 jours de cours par an, avec un effet plus fort chez les élèves les plus en difficulté. Mais non. On préfère financer des ateliers "écologie créative" où on t’apprend à tricoter ton anxiété climatique avec des fibres de banane bio. Le collège d’Ensisheim, lui, a fait le choix du réel. Celui où les gamins ne sont pas des moines bouddhistes de 13 ans, capables de résister seuls à TikTok, Snapchat et autres neurotoxiques dopaminergiques. Cela montre aussi que laisser de l'autonomie aux chefs d'établissement permet de mettre en place de bonnes idées, correspondant au réel. Et si on généralisait ce système ? À l’école. Dans certains emplois. Ou même à l’Assemblée nationale ?
348 comments
May 24, 2025
Trump : "Les choses peuvent changer". France : "Les choses ne peuvent pas changer." C’est tout le contraste. Pas de fatalité, juste des choix politiques. D'un côté on sent comme une sorte d'élan vital. De l'autre les seuls problèmes semblent tourner autour de l'inactivité et la fin de vie : "comment on va payer les retraites ?", "et si on faisait un référendum sur la fin de vie ?". On peut aimer ou détester Trump. Mais comparer son discours d’investiture à celui de politique générale de Bayrou, c’est violent pour nous. Aux États-Unis, on parle de conquérir Mars. Est-ce la priorité ? Probablement pas. Mais c’est un discours qui inspire, un optimisme assumé, voire un brin d’irresponsabilité, mais qui mobilise. Même si les gens ne sont pas dupes. Ils savent bien que tout ne sera pas parfait. Mais au moins ils reconnaissent le fait de se battre contre le déclin. En France, j'ai l'impression qu'on ne se bat même plus. Faut dire qu'on n'a plus un rond. Supprimer quelques milliers de postes dans l’administration semble un défi insurmontable. On a une classe politique qui semble avoir abandonné la moindre volonté de décider. Et toujours une excuse pour expliquer les renoncements : - Le Conseil d’État. - Le Conseil constitutionnel. - L’Union européenne. - La Cour de justice européenne. - Le climat, tant qu’à faire. Un peu comme si on disait à un ami gravement malade "Ne te bats pas, ça ne sert à rien, tu vas mourir de toute façon." Ça donne de l'énergie et l'envie de se dépasser, vraiment… Sauf qu’on a toujours le choix. Modifier le droit, changer les règles, ce n’est pas impossible. La preuve ? Pendant la Covid, les contrôles aux frontières, jugés "impossibles" avant, sont soudainement devenus possibles. Ce qui manque, c’est la volonté. La volonté d’assumer les décisions. La volonté d’accepter les conséquences. C’est ça être adulte. Fixer des objectifs, se battre pour les atteindre, et arrêter de se cacher derrière des excuses institutionnelles. Parce que sans ambition, on ne va nulle part.
335 comments
January 23, 2025
Lucas, 18 ans, rachète la ferme de ses grands-parents vendue aux enchères 10 045 € au lieu de 140 000 €. Une vente conséquence d'un trop gros endettement et d'une incapacité à faire face aux échéances. Ce miracle rural n’a rien de magique. C’est le fruit d’une mobilisation : celle du syndicat Coordination Rurale, qui a œuvré pour que personne ne surenchérisse. Un membre du syndicat a remporté la mise, avec l’engagement de revendre la ferme au même prix à Lucas d’ici 3 ans. Dans l’histoire, les banques se retrouvent avec une créance largement non recouvrée. Mais fallait-il aller jusqu’à la saisie, alors qu’un accord aurait pu sauver l’exploitation plus tôt ? C'est un grand classique : un mauvais accord vaut parfois mieux qu’un bon procès. C'est peut-être ce que doivent méditer les créanciers qui ont forcé la vente. Mais ce que montre cette histoire, c’est qu’il existe encore des réseaux de solidarité réelle. Capables de court-circuiter les logiques mécaniques d’un système devenu sourd aux histoires humaines. Peut-être est-ce là le vrai "revenu de la terre" : une mémoire, une continuité, une dignité préservée. Parce que pendant qu’on cause transition écologique en plateau télé, on laisse disparaitre ceux qui nourrissent le pays. Ou on les enterre sous des normes parfois absurdes que ne subissent pas leurs concurrents européens. Un agriculteur sur cinq vit sous le seuil de pauvreté. Et un se suicide tous les deux jours. Pas besoin d’IA pour faire les comptes. Et tant pis pour la souveraineté alimentaire.
308 comments
June 24, 2025