Pourquoi beaucoup de maires ne veulent plus construire ? Simple : ça ne rapporte plus.
1️⃣ Ça ne rapporte plus financièrement
La suppression de la taxe d'habitation a eu un effet pervers.
Elle a rendu la construction de nouveaux logements moins attractive.
Pourquoi se donner la peine d’ajouter des logements si cela ne génère plus autant de recettes supplémentaires ?
Car qui dit logements en plus, dit dépenses en plus.
Nouvelles routes, écoles, services publics, etc.
Une équation perdante pour eux.
2️⃣ Ça ne rapporte plus électoralement
À l’approche des élections municipales, c’est encore pire.
Personne ne veut des nuisances des chantiers (grues, camions, bruit) ou des contestations de riverains (vue bouchée, cadre de vie modifié).
C’est un casse-tête politique, et le plus simple pour un maire qui vise la réélection, c’est de ne rien faire.
Dans certains cas, c'est même un enjeu d'élections de promettre que l'on va revenir sur des projets de construction.
En général, l'idée est donc de rester tranquille l'année précédant les élections.
Dans un contexte de tension sur le logement qui ne fait que s'accroître.
Quelles solutions ?
1️⃣ Redonner un intérêt fiscal aux maires
Recréer un levier fiscal, avec des compensations pour les mairies qui encouragent la construction.
Si les maires y gagnent sur le plan financier, ils seront plus enclins à lancer des projets.
Problème : nous croulons sous les dettes et la pression fiscale.
2️⃣ Responsabiliser les maires sur l'enjeu du logement
Faire de la construction une obligation légale dans certaines zones en tension.
Quand la demande est forte, le laisser-faire ne devrait pas être une option.
Le pouvoir d'agir du préfet en cas de carence sur ce sujet devrait être élargi.
Ce sujet rappelle que la démocratie est un exercice délicat, où il faut savoir pouvoir arbitrer entre les intérêts de groupes particuliers et ceux du plus grand nombre.