Selon Jean Tirole, prix Nobel d'économie français, "on subventionne le monde entier" avec des frais de scolarité à l'université trop bas.
De mon point de vue, je vois aussi un problème d'orientation et de sélection à assumer.
Combien d'étudiants échouent, dans tous les sens du terme, en 1ère année de sciences humaines (histoire, socio, psycho, etc) par exemple, alors que la demande d'emploi ne permet pas d'absorber l'offre ?
En fac de droit, dans mon université, environ 2/3 des gens disparaissaient au bout de la 1ère année.
Tandis que dans d'autres filières, médecine, par exemple, on rejette de bons éléments alors qu'on manque de médecins.
Un gâchis de temps et d'argent pour les élèves, pour les parents, pour le contribuable, pour les entreprises.
Pourquoi ne pas faire varier les frais de scolarité de façon plus ample ?
Faibles sur les filières où on a besoin de former du monde, importants sur les filières où on est en sureffectif.
On peut aussi regarder ce qui se fait côté Suisse, avec seulement environ 20% de bacheliers et énormément d'apprentissage.
Et rien n'empêche de partir du principe d'un paiement à coût réel pour les étudiants étrangers, en offrant des bourses si besoin sur les profils que l'on souhaite attirer.