Sergio Ermotti est l'un des banquiers les plus influents du monde. Pourtant il n'a pas le bac.
Comment est-ce possible ? La réponse tient en un mot : la Suisse.
Saviez-vous que le PDG d'UBS, la plus grande banque suisse, a commencé sa carrière comme apprenti ?
Sergio Ermotti, qui dirige aujourd’hui le groupe UBS, une entreprise qui pèse plus de 53 milliards d'Euros, a fait un apprentissage dans une banque dès l’âge de 15 ans.
Et il n’est pas le seul.
En Suisse, pays d’origine d'UBS, l’apprentissage est une voie royale pour accéder aux plus hautes fonctions.
Plus de 60% des jeunes Suisses optent pour cette filière, qui leur permet d’acquérir une formation pratique et théorique dans un domaine professionnel, tout en étant rémunérés.
Ils peuvent ensuite poursuivre leurs études supérieures, s’ils le souhaitent, ou entrer directement sur le marché du travail.
Résultat : la Suisse affiche un taux de chômage parmi les plus bas d’Europe (2,9%), un niveau de compétitivité parmi les plus élevés du monde (5e selon le Forum économique mondial) et une qualité de vie parmi les meilleures du globe (2e selon l’ONU).
En France, c’est une autre histoire.
Les filières professionnelles sont souvent mal vues, considérées comme des voies de garage pour les élèves en difficulté.
Seuls 30% des jeunes Français choisissent cette option (650 000 lycéens sur 2,3 millions), qui souffre d’un manque de reconnaissance sociale et d’un déficit d’attractivité.
Pourtant, ces filières sont essentielles pour répondre aux besoins des entreprises, qui peinent à recruter des profils qualifiés dans certains secteurs.
Elles sont aussi porteuses d’opportunités pour les jeunes, qui peuvent développer des compétences recherchées et valorisées sur le marché du travail.
Alors, pourquoi ne pas changer notre regard sur l’apprentissage ?
Pourquoi ne pas encourager les jeunes à suivre leur passion, à apprendre en faisant, à se former tout au long de leur vie ?
Pourquoi ne pas leur montrer que l’apprentissage n’est pas une impasse, mais un tremplin vers le succès ?