Seulement 2% des films aidés par le CNC (Centre national de la cinématographie) sont rentables.
Et pourtant, en 2024, les subventions ont atteint 1,15 milliard d’euros (+27 % vs 2023).
À ce prix-là, on pourrait croire qu’on finance une nouvelle Nouvelle Vague.
Mais non : 59 % de cette manne part directement en rémunérations.
Pour rappel, le CNC, ce n’est pas une maison de production, c’est une pompe à subventions.
💸 À cela s’ajoute le très généreux régime des intermittents du spectacle, déficitaire d’environ 1 milliard d’euros/an pour 130 000 bénéficiaires.
Mais si vous êtes intérimaire chez Manpower avec les mêmes galères de fin de mois : désolé, y’a pas de régime d’exception.
Alors faut-il tout supprimer ? Sans doute pas.
Mais poser quelques questions ne serait pas de trop :
– Pourquoi financer à perte des films que personne ne veut voir ?
– Faut-il vraiment faire tourner la caméra pour 15 spectateurs par séance ?
– Est-ce encore du cinéma ou juste une variable d’ajustement budgétaire entre amis ?
Exemples concrets :
– "Les Engagés", "Ils sont vivants", "Le Prix du passage" : tous les poncifs attendus (un citoyen français courageux qui aide des migrants), tous les flops assurés (entre 10 et 40 000 entrées).
– "Natacha hôtesse de l’air" : 15 millions de budget, pour 8 spectateurs par séance.
– "Doux Jésus", avec Marilou Berry : 12 spectateurs par projection en moyenne.
Mais grâce au financement automatique du CNC, autorisé selon certains critères, tout le monde est content.
Sauf le contribuable.
Pendant ce temps, Javier Milei en Argentine tranche net :
« Si vous avez besoin d’une subvention pour faire de l’art, vous n’êtes pas un artiste. Vous êtes un fonctionnaire. »
En France, on préfère des films que personne ne regarde à condition qu’ils cochent les bonnes cases idéologiques.
Alors les vraies questions :
Veut-on créer de l’art ?
Cet art doit-il être populaire ?
Ou financer un entre-soi ?