Tant que 56% des foyers fiscaux ne seront pas imposables, il ne sera pas possible de redresser les comptes publics ni d'avoir des services publics efficients. Parce qu'on est forcément moins sensible à l'utilisation et l'efficacité de quelque chose dont on pense, à tort, qu'on ne le paie pas. Cela pose un problème démocratique : 56% de foyers fiscaux non imposables. ⬇️ Ce sont en partie des électeurs qui seront moins sensibles à la question de l'usage de l'argent public. ⬇️ Qui voteront pour des personnes qui ne font pas forcément de ce problème une priorité. ⬇️ Qui continueront à voter des budgets en déséquilibre. ⬇️ Qui devront être financés par de la dette. ⬇️ Cette dette étant en bonne partie financée par l'étranger. Comment peut-on être souverain et dans une démocratie quand on doit rendre des comptes à des créanciers étrangers plutôt qu'à son peuple ? Pendant ce temps là, on a un secteur régalien au bord de la thrombose : 🔴 la défense a obtenu quelques marges budgétaires visant à se remettre péniblement à niveau grâce à la guerre en Ukraine. 🔴 la justice est en sous-effectif, est sous-équipée, et faute de place de prisons n'enferme pas les gens dangereux pour les autres, ou très tardivement. 🔴 les personnels de police et de la santé manquent de moyens, et on leur impose en plus de la bureaucratie et du middle-management parfois inutiles qui les empêchent de se concentrer sur leur vraie valeur ajoutée. Par contre on redistribue à fond la caisse, parfois dans le monde entier, sans forcément de contrepartie ou de contrôles réels, malgré des abus connus qui remplissent les rapports de la Cour des comptes. En plus on fait croire que dans ce contexte, on peut supprimer des taxes, réduire des impôts, sans que cela ne se paie d'une façon ou d'une autre : on prend vraiment les gens pour des idiots 🤡. Un préalable pourrait être donc de mettre en place une imposition minimale. Pour avoir des élus qui aient une réelle volonté de faire le ménage dans ce qui n'est pas efficace ou inutile. Le problème n'est pas de pouvoir, mais de vouloir.