Taxe Zucman : 38 M€ / an pour chacun des 3 fondateurs de Mistral AI.
Mistral a été valorisée 14 milliards d'Euro suite à l'entrée d'ASML au capital.
Avant le dernier tour de table, Etienne Krieger, professeur à HEC, avait calculé, en fonction des différentes levées, quelle part revenait aux 3 fondateurs en cas de vente de la société.
Sur une base de valorisation supérieure à 5 milliards d'Euros, il avait estimé qu'ils se partageraient 41,2% du produit de la vente.
Calcul imparfait (manque la prise en compte des cessions partielles, des dilutions suite à stock-option, …) mais qui a le mérite de donner un ordre grandeur.
Avec une valorisation de 14 milliards d'Euros, chacun des 3 cofondateurs aurait un patrimoine potentiel de :
14000000000x41,2%/3 = 1,923 milliards.
Chacun devrait donc s'acquitter chaque année de 1,923 milliards x 2% = 38,45 millions.
Pour une boite non rentable. Même sans revenus distribués.
Donc ? Obligation de vendre régulièrement des parts → dilution, souvent au profit d’investisseurs étrangers.
On parle de souveraineté numérique, et en même temps on organise le bradage de nos pépites.
C'est le problème quand on veut taxer des revenus présumés plutôt que des revenus réels.
Tout ça pour remplir un tonneau percé : 40 ans de dépenses publiques inefficaces, ça ne s’inverse pas avec un impôt punitif de plus.
On pourrait imaginer 2 solutions alternatives dans l'ordre :
- dépenser moins pour un résultat équivalent : ce qui permet d'imposer moins. Tout montre que c'est largement possible (rapports, comparaisons internationales, …)
- une fois que l'on a fait ça si vraiment cela n'était pas suffisant (hypothèse farfelue en théorie, mais pas en France), augmenter la taxation des flux existant (revenus, dividendes, …), pas du stock (patrimoine) qui en plus va potentiellement financer, ici, de la R&D.
Mais j'oubliais, en France, on préfère l’envie à la réussite.