The Economist fait sa une sur la Pologne qui vit ses "30 glorieuses". Et envisage de dépasser le Japon d'ici 2 ans en PIB / h.
Un "choc" pour toute une génération.
La Pologne, pour nous, c’était longtemps :
– Un général à lunettes fumées qui faisait peur,
– Des ouvriers moustachus qui criaient "Solidarność",
– Et ce sketch des Inconnus sur les Chiffres et les Lettres version polonaise.
Puis il y a eu le plombier polonais, censé voler les boulots français.
Sauf que pendant qu’on ironisait, eux bossaient.
30 ans de croissance quasiment ininterrompue.
Même en 2008/2009, annése noires du monde occidental, la Pologne restait en croissance.
Comment ?
➡️ En investissant massivement dans les infrastructures.
➡️ En misant sur l’éducation et la stabilité fiscale.
➡️ En évitant l’euro, tout en profitant du marché unique.
➡️ En gardant un impôt sur les sociétés simple et lisible : flat tax à 19%.
➡️ En accueillant l’industrie allemande, avec un coût du travail compétitif.
Le résultat ?
– Le PIB/habitant a été multiplié par plus de 3 depuis 1990.
– Il atteint 87% de la moyenne européenne, contre 48% en 2004.
– Le taux de chômage tourne autour de 3% en 2023 (Eurostat).
– La dette publique est sous contrôle : autour de 60% du PIB.
Le pays a aussi absorbé plus d’1,5 million de réfugiés ukrainiens, sans effondrement social ou politique.
Tout n’est pas rose :
– Une natalité en chute libre, comme partout ailleurs.
– Une dépendance persistante au charbon.
– Et une bonne partie du miracle financé par des fonds européens massifs.
Mais enfin, un pays qui :
– Ne se pense pas déclassement en boucle,
– Ne confond pas syndicalisme et décroissance,
La Pologne, c’est un peu la France d’avant 1981.
Un exemple de réussite au coeur de l'Europe qui montre qu'avec du courage, du boulot et des choix de dépenses judicieux, il n'y a pas de fatalité.