Trop riche, trop vite, le meilleur moyen de faire des choix que l'on va regretter.
C’est ce qu’a appris à ses dépens Petrobras, la compagnie pétrolière brésilienne.
Entre 2003 et 2012, elle connait une forte croissance,
grâce à la découverte de vastes réserves offshore.
Tout va bien. L’argent rentre à flot. Trop.
Les dirigeants et les politiques se lancent dans des projets pharaoniques,
sans se soucier de la rentabilité.
Ils investissent dans des secteurs qui ne sont pas leur cœur de métier,
ils réalisent des acquisitions trop coûteuses,
ils gaspillent des ressources pour des projets inutiles ou mal calibrés.
Résultat :
- la rentabilité chute,
- la dette explose,
- la confiance des investisseurs s’effondre et le cours de l'action avec.
On appelle ce type de phénomène le “mal hollandais”.
Il désigne le fait qu’un excès de richesse trop soudain
peut conduire à créer les conditions d'un problème d'allocation des ressources
qui va se traduire par une baisse de rentabilité et une stagnation voire de la récession.
C’est ce qui est arrivé aux Pays-Bas dans les années 60, après la découverte de gaz naturel.
On a tous déjà vu des exemples de ce type.
C’est ce qui peut arriver à n’importe quelle entreprise ou particulier qui devient trop riche trop vite.
On a tous vu ces sociétés qui créent des postes superflus,
qui dépensent sans compter, qui perdent leur focus.
Un peu comme ces gagnants du loto qui finissent ruinés
parce qu’ils ne savent pas gérer leur fortune.
Dans les situations d'abondance, il est primordial de garder les pieds sur Terre,
en restant concentré sur sa valeur ajoutée.
et en continuant à faire des investissements judicieux.