Un principe de l’immobilier japonais qui se développe en France : dissocier le terrain et le bâti.
Au Japon les maisons ne sont pas faites pour durer et c’est normal, même si cela peut nous choquer et paraitre abherant.
Les maisons japonaises ont longtemps été construites pour durer une génération.
Il y a au moins deux bonnes raisons pour expliquer cette situation.
✅ La première raison : au Japon il est vital de pouvoir s’adapter à son environnement.
Le pays a toujours été soumis à de régulières catastrophes naturelles : tremblements de terre, tsunami, éruptions volcaniques, typhons.
L’impermanence est une idée beaucoup plus ancrée dans les esprits et la culture que pour nous.
Si aujourd’hui des technologies permettent de limiter les conséquences de certaines de ces catastrophes, elles n’étaient pas disponibles il y a encore quelques décennies, et engendrent quoi qu’il en soit un coût conséquent.
Plutôt que de lutter contre les éléments, on a donc construit les maisons japonaises avec des matériaux peu chers (bois et papier notamment), et permettant une reconstruction rapide et pas chère.
✅ La deuxième raison : comme dans beaucoup de pays d’Asie, on dissocie beaucoup plus largement le foncier du bâti.
Au Japon, le foncier a toujours été rare, et se concentre sur les côtes. Qui dit rare dit cher.
Le principe de louer un terrain sur le long-terme pour y construire sa maison, et limiter l’impact financier du prix du terrain, est donc assez répandu.
On ne cherche pas à forcément construire quelque chose de pérenne et durable à transmettre.
C’est plutôt : on arrive, on démolit l’existant et on fait quelque chose à son goût et fonction des limites du terrain.
C’est ce principe de dissocier le foncier du bâti, pour limiter le coût d’acquisition pour les futurs acquéreurs qui se développe en France avec le système du bail réel et solidaire.
Toutefois depuis quelques années les choses évoluent au Japon : car démolir et reconstruire sans cesse n’est pas très écologique.
La réglementation incite donc à s’orienter vers des constructions de meilleures qualités, plus durables, et donc qui nécessitent une plus longue période pour être amortie.
D’autre part, baisse de la population oblige, le nombre de maisons vides augmente chaque année, et représenterait environ 13% du parc, favorisant le foncier à disposition et à un meilleur prix.
Vous seriez à l’aise pour construire une maison sur un terrain dont vous n’êtes pas propriétaire ?
👍 Si vous aimez.
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