Vaut-il mieux 20 logements quitte à couper un arbre de 200 ans ?
Ou conserver un arbre de 200 ans et pas (ou moins) de logements (et donc plus chers) ?
C'est le dilemme posé à Rillieux près de Lyon.
Un cas "classique" rencontré par les promoteurs.
D'un côté il s'agit de répondre à la demande de logements.
De l'autre on trouve souvent des opposants.
Pour des raisons plus ou moins avouables.
La justice tend désormais à sanctionner plus fermement les abus qui parfois confinent au racket.
Dans cette affaire, retards de commercialisations et de début de travaux, frais de justice : c'est 2 emplois supprimés côté promoteur.
Et des prix de vente qui s'en ressentiront en partie pour amortir ces dépenses.
De la même façon, si on construit moins de logements, cela conduit à les vendre plus cher pour amortir les coûts fixes (foncier par exemple).
Est-ce que les gens qui ont a priori de la "sympathie" pour cet arbre sont près à payer plus cher pour qu'on ne le touche pas ?
Pour une partie on peut en douter.
Nombre d'études sur le sujet montrent que beaucoup de gens ne sont pas prêts à payer le prix de leurs valeurs.
Peut-être un déplacement de l'arbre, si cela est possible, aurait été un bon compromis ?
La vie est faite de choix et d'arbitrage.
Un intérêt légitime à un niveau individuel (sauvegarder un arbre) peut être complètement illégitime à un niveau macro (répondre à un besoin de X logements).
On garde l'arbre et on fait moins de logements plus chers (tant pis pour les moins riches) ?
Ou on coupe l'arbe et on fait des logements moins chers (plus de personnes logées) ?